Alors que les prix des carburants en station-service connaissent une nouvelle hausse depuis le début de
l’année, l’association « 40 millions d’automobilistes » rappelle qu’il existe une solution écologique et bon
marché, alternative aux carburants fossiles traditionnels : le bioéthanol, ou E85. Celui-ci peut être utilisé
dans les véhicules Flex-E85 d’origine ou les véhicules équipés d’un boîtier de conversion au bioéthanol
homologué.
Mais alors que les voitures équipées depuis l’origine de la technologie Flex-E85 sont automatiquement
estampillées « Crit’air 1 » et peuvent à ce titre circuler partout en France, les véhicules convertis ne
peuvent pas, à l’heure actuelle, bénéficier de ce précieux sésame. Le développement de l’E85 avait
pourtant été reconnu par le Comité de concertation national sur les ZFE (Zone à faibles émissions) mis
en place par le ministère de l’Écologie comme une piste à suivre, à la fois pour réduire l’impact
environnemental des voitures essence et pour rendre plus acceptable et plus juste socialement la mise
en place des ZFE.
Ce jeudi 20 février 2025, « 40 millions d’automobilistes » demande au ministère de la
Transition écologique que tous les véhicules équipés en seconde monte d’un boîtier E85
homologué puissent dorénavant se voir attribuer automatiquement une vignette Crit’air 1 –
comme c’est déjà le cas pour les véhicules Flex-E85 d’origine – quelle que soit leur date de
première immatriculation.
Pour l’association, cette évolution est indispensable pour favoriser cette pratique vertueuse
qui permet à la fois d’améliorer les performances environnementales de véhicules anciens à
moindre coût et de réaliser des économies substantielles à la pompe, grâce à un litre de
carburant à moins de 1 € !
Pour découvrir les atouts de ce carburant plus écologique et moins cher et soutenir l’initiative
de « 40 millions d’automobilistes », rendez-vous sur www.solutionethanol.com
L’E85, un carburant écologique et économique
Les vertus environnementales du bioéthanol (ou superéthanol E85) ne sont plus à démontrer : le
bioéthanol consommé en France en 2023 réduit en moyenne de 70% les émissions de gaz à effet de
serre par rapport à l’essence fossile (CarbuRE-DGEC) et permet d’éviter l’émission de 2 millions de
tonnes de CO2 par an. En outre, le Superéthanol E85 diminue de 90% les émissions de particules fines
par rapport à l’essence (étude Research of Real Driving Emissions with E85 and Two Flex Fuel Vehicles,
déc. 2017) et de 30 % les émissions d’oxydes d’azote.
« À ce titre, l’E85 bénéficie déjà en France de certains avantages fiscaux : 1/ il est moins taxé à la
pompe, ce qui fait que son prix est très attractif (actuellement, en moyenne 0,78 €/L, contre 1,77 €/L
pour le SP95-E10) et qu’il reste très économique à l’usage, malgré une surconsommation de l’ordre de
+25 % ; 2/ les véhicules Flex-E85 bénéficient d’un abattement de 40% sur le CO2 lorsque les émissions
sont inférieures ou égales à 250g de CO2/km. En pratique, cela élimine le malus écologique pour la
plupart des véhicules », détaille Philippe NOZIÈRE, président de « 40 millions d’automobilistes ».
Une vignette Crit’air 1 pour les Flex-E85 d’origine, mais pas pour les véhicules convertis !
Cependant, une incohérence majeure demeure quant aux véhicules équipés en seconde monte d’un
boîtier E85 homologué.
« En France, plus de 140 000 voitures Flex-E85 d’origine sont en circulation ; elles bénéficient toutes
d’une vignette Crit’air 1, quelle que soit la date d’immatriculation, preuve de leurs bonnes performances
environnementales. Parallèlement, plus de 250 000 automobilistes ont fait le choix d’équiper leur voiture
essence ou hybride essence d’un boîtier E85 homologué, pour réduire leurs émissions polluantes au
quotidien. Mais dans le cas d’une installation en seconde monte, c’est toujours l’année de première
immatriculation du véhicule qui compte pour l’attribution de la vignette. En conséquence, un certain
nombre de voitures roulant au bioéthanol reste exclu des ZFE, en dépit des améliorations technologiques
qu’elles mettent en œuvre pour réduire leur impact environnemental. C’est une incohérence et une
injustice auxquelles la loi doit mettre un terme, en délivrant à tous les véhicules roulant au bioéthanol –
dès l’origine ou grâce à une conversion homologuée – une vignette Crit’air 1, quelle que soit la date de
première immatriculation », conclut Pierre CHASSERAY, délégué général de l’association.
L’association « 40 millions d’automobilistes » estime que le surclassement des véhicules convertis au
bioéthanol dans le système Crit’air permettra d’offrir une véritable solution technologique alternative,
efficace et bon marché, au rétrofit électrique ou à l’achat d’un nouveau véhicule pour de nombreux
automobilistes dont les moyens financiers sont limités.
Soutenez l’initiative sur www.solutionethanol.com