Hausse de la mortalité routière : pour Mon Automobile Club et « 40 Millions d’Automobilistes », la sécurité routière n’a pas su anticiper la reprise de la circulation et faire évoluer sa politique pour s’attaquer aux vraies causes de l’accidentalité.

« La hausse du nombre et de la fréquence des déplacements routiers que l’on constate depuis cet été (augmentation des embouteillages aux heures de pointe, hausse des livraisons de carburants routiers…), après une réduction très nette en raison des confinements et des restrictions de déplacements, engendre malheureusement une hausse mécanique du nombre d’accidents de la route. Aussi, il n’est pas anormal de renouer aujourd’hui avec les chiffres d’avant la crise sanitaire. Ce qui l’est moins, c’est de constater une augmentation de ces indicateurs. Cela démontre que l’on n’a pas progressé en la matière au cours de ces 2 dernières années » estime M. Rémy Rodriguez Président de Mon Automobile Club.

L’association regrette ainsi que le ministère de l’Intérieur et la Sécurité routière n’aient pas anticipé cette reprise de la circulation routière, pourtant prévisible, et adapté leur politique et leur action en conséquence :

« Un récent rapport d’évaluation de la Cour des Comptes a estimé qu’il était nécessaire de repenser en profondeur la politique de sécurité routière pour parvenir à renouer avec une baisse durable de la mortalité routière. Le bilan d’octobre 2021 le dit d’une autre façon : la Sécurité routière ne s’attaque pas aux vraies causes de l’accidentalité et les usagers en payent les conséquences. Il va donc falloir urgemment changer de logiciel et combattre efficacement l’alcoolémie, les stupéfiants, le téléphone au volant… plutôt que de persister dans le développement à outrance des radars et la répression excessive des petits excès de vitesse, si l’on ne veut pas assister à un désastre sur nos routes dans les mois à venir » conclut Pierre CHASSERAY, délégué général de l’association.